Intrigue 1 : comédie musicale

[HJ : Voila enfin la mise ne place d'une intrigue. Ce n'est pas l'originale du forum mais plutôt un genre de "transition". Merci beaucoup à Lynne qui est à l'origine de ce projet. Rp par Ivy Spencer.]

La musique nous entoure, nous envahit. Nous vivons entièrement dans un univers sonore, musical, où tout est lié à des notes et des mélodies. La musique est un élément primordiale de notre vie, et si elle n’existait pas, chacun ressentirait un terrible manque. Groupes célèbres, bandes originales de films, jingle pub, jusqu’aux ascenseurs, elle est partout. Personne n’y échappe, pas même un lycée huppé de Londres.

Etablissement Royal Holloway, London City. Terry Kay directrice de son état tape rapidement sur les touches de son ordinateur. Ses traits ridés sont fatigués et concentrés. Elle travaille depuis quelques jours sur un projet qui lui tient à cœur pour son lycée. Ce cher lycée privé auquel la vieille femme a accordé trente ans de sa vie, ce cher lycée qui représente un travail et une source de soucis immense. De ses doigts fripés, la directrice retire ses lunettes et se frotte les yeux, un coup d’œil au bas de son écran : 22h07. Rarement un projet l’avait attaché si longtemps à sa chaise de bureau. Terry place un post it sur le bureau de sa secrétaire, elle finira le travail.
La vieille femme se demande si elle a bien fait, si suivre les conseils de sa nouvelle assistante était une bonne idée. La première fois que celle-ci lui en avait parlé, elle avait quelque peu tiqué. Enfreindre l’habituelle réserve de Royal Holloway, le meilleur lycée privé de la capital, celui des enfants de « bonnes » familles, ne l’enchantait guère. Mais il fallait « vivre avec son temps » comme le disait Maria la fameuse assistante. C’est donc avec regret que la vieille directrice avait accepté, tenant d’avantage au bien être de ses élèves qu’à ses propres traditions. Quel projet dur à mettre en place, que de paperasse pour une heure de représentation : assurance, location de matériel, heures supplémentaires des professeurs, engagement de techniciens… Mrs. Kay étant très professionnelle, elle avait voulu tout faire elle-même, et voila où ça la menait, sortir à 22h de son travail, délaisser sa famille et sa maison. Espérons que le jeu en vaille la chandelle. Elle glissa la clef dans la serrure de la porte de son appartement, au sein même du lycée, et rentra pour se coucher immédiatement. Demain ne serait pas de tout repos.

8h du matin, hall d’entrée du lycée. Une masse importante d’élève grouille dans la pièce au plafond haut de l’époque victorienne. Les rires et les cris percutent les vieilles pierres et résonnent, rendant le bouquant encore plus intense. Un groupe de « chères têtes blondes » est particulièrement agglutiné autours du tableau des nouvelles. Tous les jours y sont accrochés les noms des professeurs absents, le repas de la cantine, les différentes activités proposées entre midi et deux… Mais en ce jour du 4 Février, un nouveau document est punaisé sur le liège du tableau, épuisé par des années de service. Une affiche colorée qui attirent tous les regards.

« EVENEMENT A ROYAL HOLLOWAY

L’équipe administrative du lycée en association avec le club d’art dramatique vous propose une toute nouvelle activité.

COMEDIE MUSICAL MONTEE AU LYCEE

Pour toutes informations merci de vous rendre en salle de théâtre (salle 27). Les inscriptions sont ouvertes du 4/02 au 11/02. »

L’espace restant de la feuille est entièrement occupé par des lignes noires, permettant à qui veut d’inscrire son nom à l’aide du stylo placé près de tableau. Déjà, alors que les cours viennent à peine de débuter, une fille importante de fan de chanson et de danse se presse pour à leur tour marquer de leur signature le papier. Un évènement tel qu’une comédie musicale montée par les élèves est rare dans ce genre d’établissement. Les matchs de polo inter lycée sont beaucoup plus courants et l’agitation est palpable partout. La musique, de nouveau, devient le centre des conversations.

Les douze coups de minuit résonnent dans les couloirs déserts du lycée. Cela fait déjà longtemps que les élèves les ont quittés après cette journée riche en surprise. Un vent froid venant d’une fenêtre à vitraux laissée ouverte parcoure l’établissement et fait voleter les papiers accrochés. Une affiche la veille vierge est maintenant noircie d’écriture, mais il reste encore quelques lignes libres, où les retardataires pourront caser leurs noms. Une silhouette noire se détache de l’ombre. Elle marche à pas de velours et aucun bruit ne se fait entendre. On pourrait penser que cette personne flotte sur un sol d’eau. Elle se dirige discrètement vers la dite affiche, jetant de temps en temps des regards autours d’elle. Traîner dans le lycée à des heures pareilles et en plus se faire pincer n’est pas une bonne idée. Arrivée au tableau des nouvelles, la silhouette sombre sort un stylo et inscrit deux noms sur la feuille malmenée par des centaines de mains pendant la journée qui vient juste de s’achever.

« Heaven Standford »
« Ivy Spencer »

Un choix absolument pas innocent de la part de l’inconnu. Deux amies, deux chanteuses de talent. Deux identités cachées dévoilées au grand jour ? Deux jeunes femmes devenues rivales ? Les intentions de Rock ’n' Secret ne sont jamais gratuite ni bienveillante.

[HJ : Répondez par un rp montrant votre réaction en voyant l’affiche. Pour les membres des Rock 'n' Love montrez également votre réaction en voyant le lendemain les noms de vos deux chanteuses inscrits.]

Lassant. C'était vraiment lassant de voir cette balle bondir et rebondir, faire toujours les mêmes rebonds. Les yeux d'Elizabeth se fermaient au fur et à mesure, même si au fond d'elle, elle luttait. Une voix aïgue la fit sursauter. Elle se replaça droite sur sa chaise, mais se ne fut qu'un instant. Ses yeux étaient tellement lourd qu'elle céda. Avachie sur la table où les scores reposaient, Elizabeth s'était endromie sous le regard enfantin de sa petite cousine, Elena. La petite blonde de cinq ans à peine jouait encore mieux que Lizzy au Tennis. C'est normal, avec des parents quasi milliardaires, il y avait de quoi bien jouer. Ce fut donc un coup de vent assez doux qui vint chatouiller les joues d'Eliz'. La jeune fille rigola un instant pour elle même, puis se rendormit. Sa petite cousine s'avança près d'elle avec sa petite jupe blanche plissée, ainsi que sa petite casquette blanche et sa raquette, plaquée dans le dos. Elle hésita un moment, puis hurla juste devant le visage de Lizzy qui remuait lentement, dont le dos se soulevait à chaque respiration :

Elena : « Elizabeth ! Il y a ton Andrew qui veut te parler ! ! ! ! »

Andrew. Ce jeune homme au sourire charmeur à toute épreuves, dont la quasi totalité des filles du lycée étaient accro. Mais lui, il ne trainait qu'avec elle. Elizabeth Storm. Revenant à ses esprits, Mrs Storm se releva d'un bond, pointa son regard sur la porte d'entrée qui était à quelques centaines de metres. Mais il n'y avait personne. Dans un moment d'excitation, elle se leva completement, fit tomber sa raquette de tennis qui reposait sur ses genoux, et fit tourner sa tête de gauche à droite : peut-etre qu'Andrew voulait lui faire une petite farçe. C'est avec un énorme sourire aux lèvres que Lizzy demanda à sa petite cousine où il était mais cette dernière se contenta de rire aux éclats et de clamer partout haut et fort qu ' « Elizabeth est amoureuseuh ! » . Pathétique n'est-ce pas ? Enragée à l'idée qu'elle ne verrait Andrew que le lendemain, Elizabeth rentra chez sa tante, dans une des villa les plus en vues, prit un soda et monta dans sa chambre. La, elle fit ses quelques devoirs, rengea les vêtement qu'Elena avait essayés, puis se coucha. Demain serait un autre jour.

C'est un rayon de soleil qui vint réveiller notre jeune étudiante, ce matin la. Même pas le réveil qui annonçerait la météo quotidienne, même pas Elena qui hurlerait des ragots incroyablement faux, ni même le chien qui viendrait pleurer au pied de son lit pour réclamer des caresses, même pas sa tante qui lui annonçerait qu'elle avait raté son bus. Non. Happy était en avançe sur tout ça, ce matin là. Elle s'étira longuement même, prit le temps de s'habiller comme bon lui semblait. Arrivée dans la cuisine, elle prit un bon bol de céréales, puis se fit griller quelques toasts. Elle avait besoin de manger. Puis le bus arriva. Happy arracha son sac de sur la table, embrassa sa cousine sur le front, sa tante sur la joue droite, son oncle sur la joue gauche, puis hésita avant d'embrasser son cousin de 18 ans sur le coin de la bouche. Pas d'inceste. Ce garçon n'était pas de son sang. Sa tante s'est remariée avec son oncle qui avait déjà un fils. Elle enfila ses ballerines, et monta dans le bus. La voila arrivée dans son lycée. un atroupement pas possible de personne était à l'affut du tableau des annonces. Qu'esqui avait de si interressant ? Un nouveau couple ? c'était mignon ? Mais pathétique. Et si c'était Andrew ? Et cette fille de l'autre fois, Ivy ? Prise de panique, elle bouscula deux trois personne, parcourut de son regard bleu les feuilles jaunies et délavées ; parmis elles se trouvait une nouvelle feuille :

« EVENEMENT A ROYAL HOLLOWAY

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Happy n'en crut pas ses yeux. Elle fouilla un instant dans son sac, prit un style rose bonbon et sans réfléchir inscrit d'une écriture ronde, en plein milieu de l'affiche : Elizabeth Storm .

Etant interne, Gabriel descendait rarement dans le hall le matin et préferait se rendre directement devant sa salle de cours en prenant le temps de flaner et de draguer tout en faisant sa parade du matin parmis la masse des éléves du lycée. En réalité, le grand brun n'avait pas vraiment à coeur de s'exposer aux yeux des autres de manière ostentatoire et volontaire mais c'était ce que les gens attendaient de lui. Les adultes ont beau dire ce qu'ils veulent sur la pression des camarades, il en est que Gabriel DEVAIT se conduire comme un beau garcon écervelé à qui seul importait les filles et la popularité. Ainsi donc, Gabriel Upton faisait sa promenade quotidienne parmis le métal et les briques nauséeux du lycée Royal Holloway, jusqu'à ce qu'un cri se fit entendre :

"Michelle ! Viens vite !! Depêche grosse limace ! Le lycée organise un Musical ! Viens t'inscrire avec moi ! Allez ! Bouge toi un peu de là !"

Le dérangement sonore était du à une petite rousse hystérique, dépassant à peine la rembarde de l'escalier conduisant au premier étage mais Gabriel n'y accorda aucun semblant d'attention, son cerveau essayant d'analyser l'information qui lui avait été transmise indirectement.

*Une comédie musicale ?!*

Le jeune étudiant enjamba délicatement la barrière de l'escalier et se précipita dans le Hall, vers le panneau d'information qui avait un pouvoir énorme sur les élèves : Décider de leur humeur de la journée. Une ou deux chaises sur le sol et trois étudiants à lunettes plus tard, Gabriel arrivait enfin au tableau. La masse compacte des adolescents lui obstruait la vue, aussi il se décida, quitte à se faire insulter, de se frayer un passage à coups de coudes. Lorsqu'il y fût parvenu, une affichette colorée attira immédiatement son oeil :

EVENEMENT A ROYAL HOLLOWAY

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COMEDIE MUSICALE MONTEE AU LYCEE

Pour toutes informations merci de vous rendre en salle de théâtre (salle 27). Les inscriptions sont ouvertes du 4/02 au 11/02.

Les réflexes nerveux sont des messages pré-enregistrés dans notre cerveau. Alors qu'il faut un dixième de seconde pour qu'ils se déclenchent, seulement la moitié fût nécessaire à Gabriel pour se décider : il empoigna rapidement le stylo d'une jeune fille devant lui qui s'apprétait à inscrire son nom sur la liste et griffona le sien en dessous de plusieurs autres. Après avoir rendu son crayon à Betty Jones (car il s'agissait d'elle), il entreprit de décrypter les écritures apposées au dessus de la sienne. La courte liste commençait par deux noms familiers à l'esprit de Gabriel : Heaven Standford et Ivy Spencer. Un sourire s'afficha alors sur ses lévres enfantines. Il se tira hors de la foule et sortit son téléphone portable de sa poche. Il séléctionna l'îcone représentant une enveloppe et commença à tapoter sur les touches lumineuses :

"Alrs ! On fait D cachotteries à Gab' ? ^^ Moi aussi je me suis inscrit !"

Quelques secondes après l'envoi groupé du messages à ses deux amies, une deuxième îcone clignota sur l'écran de l'appareil, signala au guitariste que son message avait bein été reçu. Une sonnerie retentit et le hall se vida instantanément de la masse dense des adolescents en quête de succès.
Une heure après ce début de journée mouvementé, Gabriel Upton recevra un message qui lui apprendra que personne ne s'était inscrit nul part et on lui demandera d'être plus précis. Alors, Gabriel commencera à douter et à envisager l'hypothèse que quelqu'un savait et que ce quelqu'un n'hésiterait pas. Mais cette explication potentielle restera à l'état de divagation paranoïaque pour quelques temps.

» Comedie Musicale