Day number one

I love you...

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Il hante mes nuits, il hante mes jours… Je ne pense qu’à lui tout le temps. Mais il ne fait pas attention à moi bien sûr. Il ne voit que sa chère Lizzy. « Bonjour » « Au revoir », voilà à quoi ce résume nos relations.

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Day 1

J’aime pas les journaux intimes. Alors pourquoi j’écris dedans ? Peut être parce que mes amis ne me suffisent plus, que j’ai trop de choses à épancher et à soigner pour mettre mes problèmes sur le dos des gens que j’aime. Ils en ont sûrement assez eux même.
Hier après midi, après une séance de dédicace, alors que j’étais encore Erin, j’ai flâné dans la petite librairie près du Virgin. Là, entre les classiques d’occasion et la SF, il y avait une petite boite avec plein de carnet vierge. J’ai jeté un coup d’œil à ma gauche puis à ma droite, partout dans le magasin on me regardait bizarrement. Bien sûr on me reconnaissait. Une fille d’à peu près mon âge faisait du coude à son copain en me pointant du menton. Je ne voulais pas rester ici, pas sous cette apparence en tout cas. J’ai pris le premier carnet de la pile et j’ai payé en vitesse avec la carte platinium se trouvant dans mon sac.

Maintenant ce carnet est sur mes genoux, avec moi sur mon lit dans la chambre que je partage avec les autres membres du groupe. J’écris et ça me démange presque la main, ma pensée va plus vite que le stylo. J’aimerais tout dire, d’un coup, tout crier au monde sans aucune pudeur. Mais au lieu de ça je suis devant un bout de papier et je gratte je gratte, jusqu’à ce que mon poignet me fasse mal et que mes yeux deviennent flous. Mais pourquoi j’ai jamais essayé avant ?

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Erin, c’est moi et en même temps c’est une autre personne. Je tourne schizo avec cette histoire. En fait Elle est la personne que j’aime le plus et en même temps celle que je déteste. Elle est classe, n’est pas timide, sait bouger comme personne, enfin c’est la fille que tout le monde voudrait être, c’est la fille que je voudrais être. A coté de ça, il y a moi la fille banale. Tout le monde est comme moi, la seule chose qui me différencie des autres c’est que j’ai la pêche et un optimisme a toute épreuve. Très utilise dans la vie n’est ce pas ?
Si on m’avait dit, quand j’ai commencer à chanter avec Heaven, Emma, Gaby et James, que ma vie allez être un marathon je n’aurais pas accepter. Rester dans ma bulle, ne surtout rien changer a mon train train. On va dire que c’est rapé pour cette fois. Alternance entre cette fille et moi. Et encore je ne sais même pas si je suis quelqu’un.
Bon là ça part en free style je me perds moi même dans toutes ces élucubration de psychologie de trottoir.
Je voudrais juste garder ces moments sur scène, cette symbiose avec le public, les applaudissements, les larmes de bonheur qui s’échappe de mes yeux, et effacer ce pseudo dédoublement de personnalité, effacer tous ces paparazzi qui me suivent dès que je suis Erin, être une fille normale avec quels avantages.
Les gens ont toujours tendance à en demander trop à la vie.

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Les toilettes sont un lieu de pleures et de déprime je crois. En deux jours, j’ai consolé deux personnes dans les toilettes. Gabriel dans les toilettes des garçons (où je n’avais absolument rien a foutre) parce qu’il ne supporte plus la pression de Jason. Le lendemain j’ai vu Lizzy dans les toilettes des filles, pleurant elle aussi à chaude larme.
Je console toujours mes amis, c’est naturel chez moi de jouer la psy à deux balles. Je me rassure comme ça, en me disant que je peux aider les autres et que comme ça je dois pas avoir tant de problèmes que ça. Mais moi personne ne vient soigner mes plaies après la batailles, personne n’est à mon chevet les soirs où, enfermé dans une salle de cours vide, je pleure toutes les larmes de mon corps. Je suis seule, je suis toujours seule dans ces moments, juste parce que je suis trop gentille peut être ?
Je joue mon égoïste, mais putain ça fait du bien !

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Regarde moi, juste encore une fois, sourie moi, parle moi, enlace moi, fait ce que tu veux de moi tant tu es là.